lundi 29 juillet
Faux casse-croûte, vraie averse.
On n’a pas de pass pour la Fan zone des JO à Teahupo’o pour ce lundi, donc va trouver une autre occupation. De toute façon la priorité c’est de trouver un véhicule de location, parce que le réseau de bus de Tahiti montre un peu ses limites pour ce qui nous concerne. Cela nous permet de faire de nombreuses rencontres et de voyager sans stress, mais d’un autre côté les horaires sont assez contraignants et surtout la fiabilité est franchement limitée.
Le début de matinée est donc consacré à trouver une voiture de location au dernier moment, ce qui n’est pas une mince affaire. Les réservations qu’on a fait la veille sur internet sont en fait des « pré-réservations ». Globalement il y a tellement de demande que les loueurs font un peu ce qu’ils veulent. On trouve une voiture de mardi 30 au soir à jeudi 01 au soir. On en profite pour finaliser les réservations de voiture et scooter sur les îles de Huahine et Raiatea. Ensuite on se met en route direction Mahina, une commune au nord de Papeete. On veut aller à la Pointe Vénus, un lieu assez prisé sur Tahiti avec le seul phare de l’île. La météo annonce nuageux le matin et pluie dans la deuxième moitié de journée. On a largement le temps de faire cette excursion donc.
Les horaires non respectés par le bus nous font perdre un peu de temps, et il y a un bon kilomètre à parcourir à pieds après l’arrêt de bus.
On se ballade dans un village qui se rapproche beaucoup de ce qu’on pouvait imaginer. Des manguiers partout, une église style colonial très élégante et colorée. On entrevoit même les convives d’un mariage se regrouper à la mairie de Mahina.
On arrive finalement à la pointe Vénus. L’endroit est très pittoresque avec son phare, ses cocotiers et surtout sa plage de sable noir. Les sédiments volcaniques ont formé ce sable extrêmement fin, et sa couleur donne une ambiance complètement différente par rapports aux autres plages.
On aperçoit un groupe de jeunes tahitiens encadrés par un adulte qui s’exercent à faire des pas de danse traditionnels sur un rythme de percussion endiablé. Ils ont déjà un sacré déhanché à leur âge. Une gamine me fait signe de venir en rigolant avec ses camarades. Je lui explique que je n’ai plus les reins et certainement pas le rythme dans le sang surtout pour des musiques aussi exotiques. Elle se rapproche et m’explique qu’en fait elle voulait me faire un hug. Kro mignon… Ça t’arrive de voir une petite parisienne faire signe à un touriste allemand et lui faire une accolade ? On est d’accord.
La baignade est rafraîchissante et assez mystique dans cette eau rendue très sombre par le fond de sable noir. Il y a peu de touristes et l’atmosphère est sympa. Ensuite on cherche à aller sur une plage juste à côté, qui fait face à un « motu », un tout petit îlot émergeant du récif corallien. Mais l’accès se fait par des petites rues qui semblent toutes donner sur des propriétés privées. On se retrouve au bout d’une rue en face d’une école maternelle, qui serait tout à fait du goût de Mel pour y travailler. Une dame nous explique qu’effectivement il faut faire tout un détour pour accéder à l’autre plage, on abandonne. On retourne à la pointe de Vénus pour manger des casse croûtes achetés tôt le matin dans une petite boulangerie près de l’arrêt de bus. Faux fromage, faux jambon blanc, fausse baguette. Seule la feuille de salade à l’air authentique. Mais pas cher vu les tarifs alimentaires de l’île et pas si mauvais finalement.
On repart finalement dans l’autre sens, le ciel est assez menaçant. Il faut peu de temps pour que les gouttes inoffensives se transforment en un déluge biblique. On a des k-way compacts qu’on enfile, mais on est trempés quand même vu les trombes d’eau tropicales qu’on se prend dans la face. On s’arrête sur le retour au McDo manger une glace (et surtout s’abriter de la pluie), parce-que les orages ici ça ne donne pas forcément froid. On se fait la remarque que leur recette de glace ressemble à la notre d’il y a 10 ans, c’est-à-dire bien meilleure…
Fin de journée à l’appart à finir de se prendre la tête pour finaliser nos locations, et à mater le surf (demain on le verra en vrai).