Mercredi 31 juillet
Freins qui lâchent et fanzone.
On se lève à 6h, et on émerge sans trop de stress (avec la voiture moins de contrainte d’horaires) pour être opérationnels une heure et demi plus tard. On prévoit des sacs de baignade au cas où et on sort la voiture du garage. Elle fait quand même un bruit assez bizarre cette voiture..
On est dans la descente d’Erima (vous savez celle qu’on s’est cogné deux fois et qui est super raide) et là, coup de panique.
La pédale de freins est bloquée (plus de freinage) pendant au moins 4 ou 5 secondes, avec voyant de défaillance électronique qui s’allume. Je gère tant bien que mal en repassant en première et en profitant d’un faux plat pour arriver à stopper le véhicule. Gros gros coup de stress. Surtout que si on avait été dans la deuxième partie de la descente (qui est encore plus raide, plus longue et avec des virages assez serrés) ben je sais pas comment on aurait fait.
Il est 7h40, l’entreprise de location ouvre à 8h. Je fulmine, et comme ils ne répondent pas à 8h10, je laisse un message vocal bien épicé faisant allusion à de la mise en danger d’autrui et à une plainte en gendarmerie. Finalement un gars me rappelle, tout penaud. « Ça ne nous est jamais arrivé ce genre de problème… » Ah oui, vraiment ? Parce que moi des freins qui lâchent dans une putain de pente vertigineuse ça m’arrive tous les dimanches ! Bref, il a quand même l’air conscient du danger qui a pu être évité. Il me certifiera plus tard que les véhicules sont révisés tous les six mois. Il n’a aucune voiture de dispo mais va chercher activement une solution. Il me rappelle quelques minutes plus tard. Il va nous amener un autre véhicule (une renault kwid..) mais il faudra repasser au parc du loueur (Tahiti Rent pour ne pas les nommer). Je commence à le travailler pour un geste commercial, mais clairement il n’y aura aucun remboursement (l’argent ne peut aller que dans un sens c’est une loi universelle des boîtes de merde). Finalement il nous propose de ne pas refaire le plein en rendant la voiture, et de nous la laisser jusqu’au lendemain matin. Oui mais nous on repart en ferry à 7h vendredi, donc… L’essence gratuite, et ne pas être morts, c’est déjà ça comme dirait Souchon.
État des lieux du véhicule en accéléré, et on part pour Taravao prendre une navette pour le PK0 de Teahupo’o. Cette voiture marche bien mieux, elle marche normalement quoi. On arrive au parking de Faratea à Taravao. Un groupe super cool s’occupe de la gestion du parking et de la surveillance. Ils m’expliquent qu’ils sont des pompiers qui ont négocié de se faire payer pour leur association. Exploitation intelligente des deniers alloués aux JO de Tahiti si vous voulez mon avis. La navette arrive. Au moment précis où on met un pied dedans, on nous informe que les épreuves de surf du jour sont annulées (mais bon sang on lui a fait quoi au dieu tahitien du surf bordel). On décide d’y aller quand même après tout ce chemin, au moins pour voir la fan zone. Et bien elle est toute « éclatée au sol » comme dirait l’autre. Y a que dalle, c’est tout petit. On a droit à une fouille de sécurité assez grotesque pour aller marcher sur une plage (mais pas comme les ricains hein. Ça c’est leur spécialité à eux). On participe à un jeu d’adresse ridicule et je remporte une magnifique gourde JO (youpi !). On constate que l’emplacement d’à côté, très grand et animé, est réservé aux accrédités. On s’est cassé le cul tant de fois pour ça. On a presque envie de rigoler. On apprend que les pass ne seront pas utilisables pour le lendemain. Bref les gens comme nous ne servent qu’à faire une photo officielle où on prétend qu’il y a plein de monde et que c’est la fête.
On repart après un nouveau casse-croûte (faut que je tienne les comptes du nombre de casse-croûte moi quand même). On va à une plage sur le trajet mais bof bof, ya pas de récif donc pas mal de courant et la plage en elle-même est assez sale. On retourne finalement au PK18 (qui est aussi sur le trajet retour. Le temps est assez changeant mais finit par s’améliorer un peu, ce qui permet une petite séance de bronzage agréable. Je refais du snorkeling caméra. En allant encore plus loin, il y a beaucoup plus de poissons et les coraux sont en meilleur état (pas morts quoi). Je tombe nez à nez avec une murène qui sort la tête de son trou (gros mouvement de recul, c’est un peu impressionnant pour un néophyte comme moi). Je prends aussi un groupe de petits poissons bleus autour d’un gros massif de corail, ça ressemble à une pouponnière.
On rentre tranquillement et sans encombre avec le véhicule. Au programme de la soirée : lessive à la main, salade composée et visionnage des vidéos prises avec la gopro. On allume l’éclairage extérieur une dizaine de minutes, suffisamment pour qu’un petit gecko se pointe.
J’avais déjà vu ça en Thaïlande. Ils se positionnent pour chasser les moucherons attirés par les lumières artificielles. On décide qu’on ne retentera pas la fan zone de Teahupo’o. On a eu notre dose. Comme la côte est de la presqu’île Tahiti Iti reste accessible en voiture, on va tenter la plage publique de Tautira, la plus au sud de l’île.