Voyage à Tahiti

À la différence de ton proche qui raconte ses vacances, la page web tu peux la fermer sans être malpoli…

jeudi 01 août

Plage abandonnée et danse traditionnelle.

On descend la côte d’Erima avec la nouvelle Renault Kwid sans soucis. On fait le tour de l’île par le nord puis Tautira depuis Taravao.

Les paysages de Tahiti Iti sont vraiment magnifiques. Les falaises recouvertes d’arbres qui se jettent dans une mer bleu profond. La plage de Tautira est une plage de sable noir, comme la majorité à Tahiti. On constate en arrivant qu’en fait, la plage est très réduite. On a vu ça sur toutes les plages qui ne sont pas protégées par le récif. L’étendue de sable qui devait être très large auparavant s’affaisse rapidement. Des espèces de plantes spécifiques sont implantées sur le front de mer probablement pour limiter l’érosion, qui est très certainement due au réchauffement climatique. Bref, la plage de Tautira n’en est plus vraiment une, il s’agit d’une butte de sable noir qui tombe avec une pente raide dans l’eau. Il n’y a pas vraiment la place de poser une serviette.

Il n’y a quasiment personne à part quelques habitants venus se promener et des chiens errants. Pourtant les installations, terrain de sport, boulodrome, tables de pique-nique sont bien là. C’est comme si le lieu avait été délaissé à cause de l’effondrement de la plage. Bien triste, surtout que le coin est le plus idyllique que nous ayons vu jusqu’à présent. C’est peut-être pour le mieux pour les locaux, ça leur fait moins de touristes et de pollution. Ceci dit, on fait le tour du village et on constate qu’ils auraient bien besoin d’une manne commerciale dans le coin. Ils sont apparemment assez pauvres.

On repart sans trop s’éterniser malgré le trajet assez long pour y aller. On décide de retourner au PK18 car ça reste la meilleure plage, et elle est très étendue, donc on peut découvrir à chaque fois un endroit différent. On s’installe dans un coin tranquille et snorkeling pour tous les deux.

Avec les palmes, on est beaucoup plus rapides même si on n’a pas trop l’habitude. Concentré pour prendre de belles scènes avec la gopro, je ne fais pas gaffe à ma vitesse et alors que je filme de côté je me fracasse dans un bloc de corail. J’ai un beau trou sur le dessus de la tête, il va mettre du temps à cicatriser je pense. Cela m’a surtout fait bien mal aux cervicales.

De toute façon à chaque fois que je suis à l’autre bout du monde je me blesse le crâne.

La dernière fois c’était en Thaïlande, je m’étais coupé sur cinq centimètres en me promenant dans la rue, sur l’angle bas d’un panneau publicitaire (ils sont plus petits là-bas). Bref rien de nouveau, je mets la casquette pour protéger du soleil et go. La destination suivante de la journée c’est la fan zone JO de Papeete cette fois. On a l’espoir qu’elle sera mieux qu’à Teahupo’o. Et c’est le cas. On dépose le véhicule de location qu’on doit rendre à 16h à proximité, et on va se balader sur le front de mer ou est organisé l’évènement.

Il y a pas mal d’activités liés au sport, les associations en profitent pour recruter parmi les jeunes générations ce qui est une bonne chose. On arrive juste à temps pour voir un magnifique concert et représentation de danse traditionnelle. Un moment très émouvant, les artistes sont à fond et ça se ressent. On les acclame comme il se doit, dommage que beaucoup des spectateurs aient été aussi mous, pas d’applaudissements, aucune interaction avec les danseurs alors qu’ils suaient et donnaient tout pour nous divertir…

Ça m’a fait un petit pincement au cœur de constater qu’un moment d’échange humain avec autant d’énergie positive soit vu juste comme un moment de consommation par la majorité des touristes présents. En tout cas très beau spectacle, des tenues impressionnantes, des déhanchés hors du commun sur un rythme effréné.

Il est temps de retourner à Tahiti Rent pour restituer la renault. Évidemment il n’y a aucun problème, on aura consommé un tiers de plein qu’on ne payera pas, geste commercial lié à l’affreuse expérience avec la première voiture. On repart à Arue en bus. On doit se coucher tôt, on devra se lever à 4h pour être sûrs d’avoir le ferry sans encombre.