Voyage à Tahiti

À la différence de ton proche qui raconte ses vacances, la page web tu peux la fermer sans être malpoli…

vendredi 02 août

Direction Huahine.

Le réveil pique un peu. On a tout bien rangé la veille donc le timing est respecté. On veut gagner du temps, alors on descend la côte d’Erima avec les valises, c’est assez sportif. On passe une dernière fois devant la kwid de merde qui n’a toujours pas bougé. Évidemment ils ne veulent pas se risquer à la bouger directement, elle sera remorquée. Au moins ils ne sont pas inconscients.

On se rend compte une fois à l’embarcadère qu’on avait énormément d’avance (près d’une heure en fait). Mais mieux vaut ça que rater un ferry qui ne part que tous les deux jours. On va au dépose bagage très en avance, ils prennent tout de même nos deux valises. Mel a l’éclair de génie de constater qu’ils foutent nos bagages dans le box « Raiatea » alors qu’on va à Huahine bordel ! Je ne sais pas ce qui se serait passé si elle ne l’avait pas vu, mais probablement une nouvelle grosse grosse galère. Les mecs n’ont franchement pas les yeux en face des trous, et ils ont surtout l’air d’être tout le temps en mode « pas de problème, ça va le faire » … Sauf que là ça l’aurait pas fait quoi. Après ça, le trajet est super agréable, l’intérieur du bateau est très confortable, et il y a un sundeck sur lequel on peut observer les îles s’éloigner ou se rapprocher.

On peut suivre un peu les actualités sur les nombreux écrans, notamment la pluie de médailles d’or pour la France.

Rappelez-moi de ne pas tenter d’écrire avec un laptop sur un bateau qui tangue, je ne suis pas habituellement sujet au mal de mer mais là en un quart d’heure ça m’a mis super mal. Se concentrer sur l’écran ça ne doit vraiment pas être recommandé. Quelques minutes à l’extérieur me permettent de reprendre mes esprits.

Il y a un groupe de tahitiens enjoués (sûrement grâce aux nombreuses Hinano -bières produites à Tahiti- qu’ils se sont enfilés sur le trajet et qui traînent à leurs pieds). Deux d’entre eux jouent du ukulélé et chantent, ça met une belle ambiance alors qu’on file sur le bleu de l’océan. Ils n’arrêtent pas de rigoler et leur joie est communicative. Les presque quatre heures de trajet passent en un éclair.

On accoste à Fare, et nos bagages sont bien là (ouf !). On met un certain temps à trouver Marilyn la loueuse de voiture, qui nous refile une Mitsubishi « Mirage » en super état. Une crème à conduire.

Il est à peine 11h et notre logement sera disponible pas avant 15h. On opte pour le sud de l’île qui offre de très belles plages. Mel me propose de nous arrêter dans un restau sur la route « Chez Tara ». On rentre dans le petit parking qui ne paye pas de mine, et là c’est la claque. Probablement l’un des plus beaux endroits qu’on n’ait jamais vus tous les deux. Le restaurant est une bâtisse assez sommaire, en partie dans le sable, mais décoré avec beaucoup de goût.

On sent l’authenticité tahitienne. Mais c’est surtout la vue sur le lagon qui nous ôte les mots de la bouche. Quelques voiliers, une eau transparente, le sable fin. L’ombre des cocotiers qui se découpe sur le fond de l’eau. Raiatea en arrière-plan. Franchement ce sera difficile de faire mieux pour nous.

On mange pour la première fois du poisson cru. Le repas est délicieux et pas excessivement cher. Après avoir fini, la propriétaire nous propose de profiter de la plage. En effet le littoral est privé sur cette partie de l’île, et il faut consommer pour y avoir accès. On ne se fait pas prier, on enfile nos maillots de bain. On profite de la plage paradisiaque et presque déserte.

Des transats super sont à disposition, chouette j’aime pas avoir du sable partout moi. On fait des séances prolongées de snorkeling dans les coraux. Contrairement au PK18, la profondeur augmente assez vite à distance de la plage. Ça me permet de m’exercer un peu à l’apnée et à plonger un peu plus profondément.

Alors que je mate les poissons multicolores, deux femmes elles-mêmes en train de faire du snorkeling m’interpellent et me signalent qu’une tortue a été observé ici le matin même. Je leur avoue que j’adorerais pouvoir en filmer une. Elles m’indiquent également une autre plage sympa près de Fare.

Je pars à la recherche du reptile marin, et là gros coup de chance peu de temps après je l’aperçois à une certaine profondeur devant moi. Je la filme et je plonge derrière elle. Elle nage vite et profond, et je ne peux pas suivre longtemps. Mais quelle rencontre ! Ça m’a vraiment fait quelque chose de l’accompagner même si ce n’était que quelques instants. Les lagons de Polynésie tiennent vraiment toutes leurs promesses.

On repart de la plage, on doit repasser à l’unique magasin de l’île, un Super U, pour acheter au moins de l’eau car elle n’est pas potable à Huahine. On finit par découvrir notre logement pour quatre jours. Un petit bungalow très coquet mais pas assez fonctionnel à mon goût. On verra bien à l’usage.