JEUDI 15 Août
Retour à Tahiti.
Nous voilà sur le quai d’Uturoa à attendre le ferry en direction de Tahiti. Comme c’est notre dernier passage dans cette ville, on a pris soin de prendre en photo les magnifiques fresques sur un bâtiment proche du centre. L’archipel est reconnu pour la qualité de son street art et on a effectivement vu nombre d’exemples qui vont dans ce sens, ici ou sur les autres îles.
La mer semble calme et le bateau n’a qu’une grosse demi-heure de retard. L’embarquement ainsi que le trajet se font sans encombre. On arrive au bout des cinq heures de trajet au débarcadère de Papeete, qui est aussi le bâtiment de l’office de tourisme. On récupère nos bagages en bon état, puis on se dirige vers le centre-ville.
Étrangement, c’est désert. Il y a très peu de monde et tout les commerces sont fermés. C’est là qu’on percute un léger détail qu’on avait omis depuis le début de l’organisation de notre voyage. On est le 15 août, et on est en France : c’est férié. On commence à errer dans les rues vides de Papeete avec nos valises, une crainte qui se forme dans notre tête : si on trouve pas de moyen de transport, on va devoir se cogner les presque 10 km qui nous séparent de notre dernier logement à Faa’a. Les bus : aucun ne circule aujourd’hui. Taxi ? On trouve une enseigne avec un numéro de téléphone, mais apparemment ils ne bossent pas. Ça commence à sérieusement sentir le roussi cette histoire.
On retourne vers le front de mer dans l’espoir de trouver une solution. Discussion avec une employée d’un des rares restau ouvert : elle nous conseille de retourner à l’office de tourisme. Sauf que les bureaux y étaient tous fermés. On repart en errant dans cette direction, quand un couple de jeunes tahitiens nous interpelle. Ils voient bien qu’on galère et comme d’habitude, nous proposent leur aide. Ils essayent plusieurs numéros de téléphone, sans succès. Au bout d’un moment ils nous proposent de retourner sur nos pas, et c’est là que la jeune femme aperçoit un taxi sur la route principale du front de mer. Je fais des grands signes et le taxi nous voit, il se gare plus loin. On remercie chaleureusement les deux jeunes, fidèles à leur peuple ils ne nous ont pas laissé dans la merde.
La conductrice du taxi ça ne lui pose pas de problème de nous emmener à notre destination. Je check le prix, sentant que comme on est en chien on sera à la merci d’un tarif saignant. Il faut la payer en liquide, elle me dépose à un DAB, juste pour être sûre hein…. Bref la course à 30€, on s’en doutait mais on est soulagés d’arriver enfin à notre destination, le bien nommé « Coconut lodge ». Le proprio, Johnny, est très sympa est nous accueille comme il se doit. Le logement est grand et confortable. Il y a un cocotier qui pousse sur la petite terrasse couverte, avec vue sur l’aéroport et la mer.
On prend possession des lieux, puis on décide d’aller à pieds faire des courses. Le gps nous propose un chemin à pieds, on est preneurs parce qu’on est bien crevés. Donc on suit cette route, et là on se retrouve avec une rue en pente comme on en a jamais vu. Très longue. Et très pentue. On arrive en bas, et on constate que le chemin proposé passe par une propriété privée, complètement fermée. On se retourne et on comprend qu’on va se remonter la pente direct. On a dû perdre 3 kilos en un coup.
Autre chemin, supérette typique de Tahiti, on rentre et on fait à manger tranquillement. Le lendemain s’annonce une grosse journée, la dernière sur l’archipel.